Au-delà des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’Union européenne s’est dotée d’un arsenal législatif pour protéger les espaces naturels. Les enjeux sont importants tant pour la protection de la biodiversité que pour la protection du climat. En maintenant et renforçant les espaces naturels, l’Europe préserve les puits carbones naturels, c’est-à-dire les forêts et les sols, qui sont indispensables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que l’on nomme résiduelles. Les puits carbones naturels sont donc un élément clef pour respecter l’accord de Paris et atteindre l’équilibre entre les émissions et l’absorption.
Dans ce contexte, les députés européens et les gouvernements ont durement négocié la mise en place d’une législation visant à protéger les puits carbones européens. Certains gouvernements, comme les gouvernements français, finlandais ou suédois, prévoyaient une augmentation massive de l’exploitation forestière et défendaient donc un système européen de protection des forêts beaucoup moins contraignant et surtout plus flexible. Après une longue bataille, les députés européens ont finalement obtenu que les puits carbones européens soient maintenus, voire renforcés en Europe.
Le gouvernement français a longtemps été du côté des pays forestiers voulant le moins de contraintes possibles sur leurs activités, mais a défendu des positions plus ambitieuses en fin de négociations.
Source : Règlement relatif à la prise en compte des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre résultant de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie – LULUCF (A8-0262/2017) – Amendement 65/1
- Vert : les élus ayant souhaité renforcer la protection des puits carbones européens.
- Rouge : les élus ayant soutenu une intensification de l’exploitation des forêts.
La note du gouvernement
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