L’Union européenne ne disposait jusqu’en 2019 d’aucun cadre réglementaire pour encadrer les émissions de CO2 du transport de marchandises par véhicules lourds. Or les poids lourds représentent 25% des émissions de CO2 du transport routier.
Les Etats et le Parlement se sont accordés sur des objectifs de réduction des émissions des poids lourds neufs de -15% en 2025 et -30% en 2030 par rapport à 2019. Bien que ce soit une première, cela reste bien en dessous des moins 50% nécessaires pour enclencher une réelle transition de la flotte de véhicules d’ici 2030, à l’heure où l’augmentation du trafic routier pourrait significativement faire croître les émissions du secteur.
Une intense bataille politique a opposé les partisans d’une ambition renforcée aux députés et gouvernements qui, sous l’influence d’un lobbying intense de l’industrie, ont rechigné à imposer de réelles contraintes aux constructeurs. De nombreux députés ont par ailleurs préféré repousser les efforts à l’horizon 2030 en rejetant un objectif de réduction dès 2025. Le gouvernement français a adopté une position ambivalente tout au long des négociations, en souhaitant relever l’objectif de long terme proposé par la Commission européenne, tout en soutenant une limite de réduction faible pour 2025.
Source : Règlement établissant des normes de performance en matière d’émissions de CO2 pour les nouveaux véhicules lourds (A8-0354/2018) – Amendements 36 et 37
- Vert : les élus ayant soutenu les limites les plus volontaristes de réduction des émissions de CO2 des poids lourds pour 2025 (-20%) et pour 2030 (au moins -35%).
- Orange : les élus ayant soutenu les limites les plus hautes soit en 2025 soit en 2030.
- Rouge : les élus ayant voté contre les limites les plus volontaristes pour 2025 et 2030.
La note du gouvernement
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